Épisode 20 : Amélie Challéat - C'est quoi une Very Good Mother ?

«  On ne peut pas tout faire, c’est pas possible en fait.

Tu peux pas être la meilleure mère, faire des tartes tatin, jouer aux Lego, avoir un gros poste, mais aussi être belle, intelligente...

Donc ma « méthode », c’est de combattre la culpabilité en permanence. Ça ne veut pas dire que je ressens pas de culpabilité : comme toutes les mères du monde, je pense, je ressens de la culpabilité.

Quand je suis pas avec Léonard, je me dis « merde, je devrais être avec Léonard ». Quand je suis pas au travail, je me dis « merde, je devrais être au travail ». Quand les gens sortent, j’ai le FOMO* je me dis « j’ai envie de sortir avec eux ».

Il y a toujours un endroit où tu n’es pas, donc l’idée c’est de choisir l’endroit où tu es, et de lâcher certaines choses. Quand je suis avec Léonard et que je fais des Legos, je suis avec Léonard et je fais des Legos. Mais si j’ai envie de sortir et me bourrer la gueule, bah je vais sortir et me bourrer la gueule.

Je m’autorise de déculpabiliser.

Ça marche plus ou moins bien mais ça donne quand même une certaine liberté et c’est là où je trouve du bien-être.

Et c’est en pouvant faire ça que je suis une bonne mère. »

Quand j’ai découvert le compte Instagram The Very Good Mother, j’ai d’abord bien ri. Comme beaucoup de femmes, je me suis reconnue dans certains mèmes du compte, ces images détournées avec lesquelles elle évoque toutes les injonctions pesant sur les mères aujourd’hui.

Puis je me suis dit qu’il fallait absolument interviewer sa créatrice dans Les Équilibristes.

Puis j’ai réalisé que The Very Good Mother, c’était Amélie, et que je la connaissais depuis le lycée.

Le monde est petit, et les manières de parler du vécu de la maternité dans notre monde moderne, infinies.

Alors voilà, Amélie est dans le podcast aujourd’hui.

Vous le savez, une des raisons d’être du podcast, c’est le « parler vrai ». Quand j’ai lancé Les Équilibristes, c’est parce que j’étais en manque d’histoires vraies de conjugaison des ambitions professionnelles et personnelles. J’en avais assez d’entendre soit des histoires aseptisées avec le message « quand on veut, on peut, c’est simple, il suffit de… », soit des témoignages extrêmement négatifs disant en somme « on ne peut pas tout avoir, une belle carrière et coucher ses enfants le soir. Si vous croyez le contraire, vous êtes bien naïve, vous allez vous casser les dents vous aussi, mouahahaha ».

Je voulais un entre-deux, je voulais entendre la nuance, les difficultés comme les réussites. Et je voulais de l’authentique (dans le top 10 des mots les plus galvaudés, avec bienveillance, dont je vous ai déjà parlé). Il n’y a que ce partage sincère qui aide les autres, à mon humble avis.

Amélie est authentique, c’est le moins qu’on puisse dire. Elle dégomme les injonctions faites aux mères sur son compte Instagram, et a partagé avec beaucoup de sincérité ses propres combats, recherches, et solutions.

Amélie est devenue maman jeune (selon les standards de notre époque), à 26 ans, alors qu’elle était encore stagiaire. Alors on a parlé de ça, de ce que ça fait d’être maman solo à 28 ans, du village sur lequel elle a pu compter.

On a parlé, bien sûr, de sa manière d’être une bonne mère.

Et Amélie occupe ce qu’on peut appeler un « gros »poste, alors on a parlé de flexibilité du travail et de sa manière d’équilibrer ses nombreux rôles. Encore une illustration que c’est possible, quand les conditions sont réunies pour que toutes les briques s’emboîtent, que toutes les facettes s’expriment.

Et on a aussi parlé de la manière dont elle a négocié un congé sabbatique pour partir voyager 3 mois avec son fils.

Bonne écoute ! Et dites-moi ce que vous avez pensé de l’épisode par retour de mail, en commentaire ici ou sur Instagram. Pour écouter Les Équilibristes, rendez-vous sur toutes les plateformes d’écoute comme Apple Podcasts, Spotify, sur Ausha et ici !

En avant les Équilibristes !

Sandra

 
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