Egoïste. Vraiment ?

Salut les Équilibristes,

Vendredi dernier, j’ai témoigné de mon parcours professionnel dans une table ronde du Salon Profession L, dédié à la reconversion professionnelle des femmes, et plutôt à leur vie professionnelle de manière large.

Dans la salle, une bonne centaine de femmes courageuses qui venaient chercher de l’inspiration, des idées et les coups de pouce qui aident à oser. J’imagine ce qu’elles ressentaient, j’étais assise à leur place il y a peu.

J’étais entourée de 3 autres femmes, aux parcours très différents, et on a toutes les 4 partagé les clés de nos reconversions (partielle pour ma part, je vous en reparlerai bientôt).

A la fin, nous avons eu des questions de la salle.

Une femme a pris la parole pour parler de son ambivalence. Entrepreneure dans l’âme, ses yeux pétillaient alors qu’elle parlait de son dernier projet entrepreneurial et de son envie de se relancer dans un nouveau projet. Ce qui la retenait : la peur d’imposer à ses jeunes enfants son rythme de travail plus soutenu, d’être moins présente pour eux ; la peur que la maîtresse lui fasse des remarques sur le fait qu’elle ne soit pas là à la sortie de la classe. Sa peur était celle que son ambition soit égoïste.

Comme je la comprends et comme ça m’a fait mal au cœur de l’entendre dire ça. Cette ambivalence est une des raisons pour lesquelles le podcast Les Équilibristes et tout ce que je fais autour existent.

L’après-midi même, par un joli hasard, mon amie Kate m’a envoyé cet extrait de « Chère Ijeawele, ou un manifeste pour une éducation féministe » de Chimamanda Ngozi Adichie (la brillante auteure, entre autres, de Americanah, que je vous conseille tellement …) :

« Sois une personne pleine et entière. La maternité est un magnifique cadeau, mais ne te définis pas uniquement par le fait d’être mère. Sois une personne pleine et entière. Ce sera bon pour ton enfant. L’Américaine Marlene Sanders, pionnière du journalisme et première femme à couvrir la guerre au Vietnam (et qui avait elle-même un petit garçon), a un jour donné ce conseil à une consœur plus jeune : « Ne vous excusez jamais de travailler. Vous aimez ce que vous faites, et aimer ce que vous faites est un merveilleux cadeau à offrir à un enfant. » Je trouve ce conseil extrêmement sage et émouvant. Tu n’es même pas obligée d’aimer ton travail ; tu peux te contenter d’apprécier ce que t’apporte ton travail : la confiance, le sentiment d’accomplissement que tu acquiers en étant active, en gagnant ta vie. » »

Aucun dogmatisme derrière ça – il est seulement question de la liberté de pouvoir mettre le curseur où l’on veut, sans (se) juger.

Mercedes Erra faisait passer ce même message dans l’épisode 10 des Equilibristes – vous l’aviez écoutée ?

A relire et à réécouter les jours où ce vilain mot « égoïste » trotte dans nos têtes.

En avant Les Équilibristes !

Sandra

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