Good enough

Crédit : Photo prise à Chaplin's World à Vevey, Suisse

Mes chères et chers Équilibristes,

L’été dernier, nous avons passé un moment en famille dans le domaine de Charlie Chaplin à Vevey en Suisse (une visite que je vous recommande chaleureusement).

C’était passionnant et émouvant.

Passionnant, parce que la visite est extrêmement bien pensée, pour intéresser tous les âges, et on a tous beaucoup appris sur la vie et l’œuvre de Chaplin.

Emouvant, parce que la scénographie fait que l’on a l’impression de rentrer dans son intimité, dans le meilleur des sens. Pas une intimité malaisante, mais celle des coulisses de ses engagements, de son amour pour sa famille, et de son processus créatif.

J’ai pris plein de photos. Sur celle-ci, vous pouvez lire :

« Eternel perfectionniste, Chaplin apportait sans cesse des corrections à Histoire de ma vie. Il lui est même arrivé de corriger ses textes une fois le livre publié. »

Cette légende, qui accompagnait des versions poche de ses livres, griffonnés, barrés, raturés, m’a beaucoup plu.

D’abord parce qu’on ne voit bien souvent que le résultat d’un processus créatif, le livrable final : la chanson arrangée, le film monté, le livre édité, le projet dévoilé, l’offre lancée. On ne voit pas les ratures, les versions 1, 2, 3, 56 (plus à ce sujet dans une prochaine lettre).

Mais surtout pour l’emploi de ce mot, perfectionniste.

Ce mot, on m’a appris à le fuir, à lui trouver uniquement des défauts, à ne surtout pas l’employer ni l’incarner, et à me méfier quand quelqu’un se présente en entretien en me disant « mon plus grand défaut c’est mon perfectionnisme ».

Employé ici, il prenait une autre dimension, essentielle : celle de l’effort soutenu, de l’exigence, compagnons indispensables de tout projet d’envergure.

Je me souviens de la distinction si précieuse apportée par Hélène Bonhomme dans son interview, entre le perfectionnement et le perfectionnisme. L’idée de continuer à toujours apprendre, sans tomber dans les pièges du perfectionnisme que je suis bien placée pour voir dans mon activité de coach : immobilisme (qui n’a rien d’un problème s’il est souhaité, ceci n’est pas un encouragement à viser la #meilleureversiondesoimeme), épuisement, etc…

Tout le défi est de trouver la bonne dose entre exigence et action, en répondant honnêtement à la question « est-ce que c’est assez ? ».

Est-ce que mes efforts supplémentaires auront un impact proportionnel, voire exponentiel, sur le résultat de ce sur quoi je travaille ?

(super filtre pour décider que, non, harmoniser ad nauseam mes slides, ça ne changera rien, mais que oui, si je sens que ce document stratégique est encore un peu bancal, je peux continuer à le peaufiner, ou demander à une personne pertinente ce qu’elle en pense).

Ou est-ce que cette version ira bien comme ça, est-ce que c’est « good enough » ?

(Quitte à y revenir, à le retravailler plus tard si je me rends compte que c’est utile).

Ces questions m’accompagnent quotidiennement dans le tunnel d’écriture dans lequel je vis en ce moment pour rendre le manuscrit de mon livre fin décembre.

Et je vous les offre pour qu’elles vous accompagnent dans les projets qui vous tiennent à cœur.

Avant de vous laisser, deux informations importantes :

  • Je n’avais pas prévu de lancer une promo 4 du programme Conscious Ambitions en janvier. Mais j’ai eu quelques questions, et surtout, je vois l’impact qu’il a pour les participantes de la promo 3 qui le suivent en ce moment, donc j’ai décidé de lancer une promo 4 qui démarrera le 30 janvier.
    Si vous êtes à un moment charnière, de questionnement sur la suite de votre parcours professionnel, Conscious Ambitions peut vous aider à identifier et emprunter un chemin plus intentionnel, en tenant compte de votre vie dans son ensemble et de tout ce qui compte pour vous.
    Soit pour poursuivre dans la voie où vous êtes avec plus d’élan, en sachant pourquoi vous le faites, soit pour décider de bifurquer avec plus de confiance. J’appelle ça « faire rimer ses ambitions pro et perso ».

    Les infos sur le programme sont ici, ainsi que les témoignages des participants.

Et si vous hésitez depuis un moment, ou que vous avez des questions, le mieux est de se parler – ce premier échange de 30 minutes vous est offert, et est indispensable pour déterminer, pour vous comme pour moi, si le programme est pour vous.
Je me réjouis de vous rencontrer !

  • Merci aux 30 personnes qui ont pris le temps de répondre à mon questionnaire pour mieux vous connaître. Pour surfer sur le thème de cette lettre, 30 c’est pas encore "good enough" et je pense qu’on peut faire mieux ! Si ça peut vous motiver, une grande partie des répondants ont dit « merci pour ces questions, qui m’ont permis de réfléchir à moi ». Tout le monde y gagne !

    MERCI d’avance

 
Je retourne dans ma grotte d’écriture, et vous dis à très bientôt !

Sandra

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