Non (mais dit plus joliment)

Crédit : Photo de Gemma Evans pour Unsplash

Mes chères et chers Équilibristes,

Ces derniers mois, j’ai reçu des refus à des demandes que j’avais formulées, certaines en lien avec l’écriture de mon livre, d'autres avec le travail au sens plus large, d'autres encore dans ma vie personnelle.

J’ai adoré recevoir ces refus... en réfléchissant à cela, et en sachant à quel point le non peut être difficile à formuler et à recevoir, j'avais envie d'en partager les raisons avec vous :

  • Je suis une « geek » de l’étude de l’humain, alors j’adore les décortiquer. Comment ce refus est-il formulé ? Qu’est-ce qu’il provoque comme réaction chez moi ? Oui, un non, ça peut piquer, ou carrément faire mal.

 

  •  Chaque refus me rapproche de quelque chose de plus juste pour moi – j’ai toujours entendu « si quelque chose ne marche pas, c’est qu'autre chose d’encore mieux arrivera ». Je l'ai entendu pour mes recherches d’appartement, de job, pour chaque situation à enjeu. Et ça s’est toujours vérifié. Comme quoi le « mieux » est vraiment une question de perspective (et on peut remplacer « mieux » par n’importe quel adjectif – plus juste, plus cohérent, plus adapté, plus apprenant…).

 

  • Le non parle surtout de la personne qui le formule. De ses envies, ses besoins, ses limites, ses goûts. Le non des autres ne dit (généralement) rien de la personne qui le reçoit. (Je dis bien généralement… en partant du principe que vous n’êtes pas des spammers, ou irrespectueux des autres. Là, le non dit quelque chose de la personne qui le reçoit.)

 

  • Je préfère un non énoncé, formulé, à une absence de réponse. De loin. Je sais alors à quoi m'en tenir, je le vis comme un signe de respect. Je me souviens de ça dans les situations où je dois moi aussi dire non.

 

  • J’ai eu la chance de recevoir des non d’une grande générosité, formulés avec beaucoup de délicatesse. Ceux-là, je les chéris particulièrement. Je les mets de côté, et j'en partage les formulations avec mes clients en coaching – c’est parfois très aidant d’avoir une formule toute faite pour dire non, avant de maîtriser ses propres non.

 

  • Chaque non reçu me donne encore plus de courage pour dire et assumer mes propres non. C’est une compétence que j’ai musclée ces dernières années, et malgré l’inconfort de certaines situations, j’en savoure les bénéfices chaque jour.


Il n’y a rien de maso dans le fait d’aimer recevoir des non, mais au contraire la conviction que le non est un vrai cadeau fait par l’autre. Il permet de savoir où sont les limites, et ça c’est précieux.

Vous le savez, je ne vous parle de moi que pour vous parler de vous...

Alors voici quelques questions pour vous aider à dompter le non :

  • Est-ce que vous savez dire non, ou vous vous surprenez à dire oui à trop de choses ?

  • Qu’est-ce qui vous fait peur dans le fait de dire non ? (que l’on vous en veuille ? que l’on vous juge ?...)

  • Qu’est-ce que vous vous racontez quand vous recevez un refus ?

  • Avez-vous un exemple de non si bien formulé qu’il pourrait vous aider à formuler les vôtres ? (cherchez bien, je suis sûre que oui)

Si vous avez envie de partager vos réponses avec moi, vous pouvez simplement répondre à ce mail. Je vous lis et réponds avec plaisir.

Et si vous avez envie d’affûter votre capacité à dire non (et surtout être au clair sur ce qui motive vos non & apprendre à protéger ce qui compte vraiment pour vous, dans le perso & le pro), le programme Conscious Ambitions revient en janvier (il démarre fin janvier pour être précise – de quoi laisser passer la vague de la rentrée).
Si vous êtes curieux ou curieuse, prenons un temps pour parler de vous, pour que vous m’en disiez plus sur vos envies & besoins du moment. Je me réjouis de vous rencontrer.
 

A très bientôt !
Sandra


Cette chanson de Beirut est l’illustration musicale de cette lettre - merveilleusement nommée No no no, je l’écoutais beaucoup à sa sortie, à l’époque où mon fils était en pleine période du non tonitruant des 2 ans.  Ça me permettait d’en rire 🤪 Je vous préviens, elle reste dans la tête…

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