Ça veut dire quoi, "tout choisir" ?

Salut chères et chers Équilibristes,

Comment se passe votre rentrée ?

Est-ce que vous avez regardé vos petits vous faire un dernier coucou avant de rentrer en classe, une boule dans la gorge & aussi l’excitation au creux du ventre à l’idée de ce temps d’adulte retrouvé ?

Est-ce que vous avez trouvé toutes les fournitures les plus improbables de la terre (si vous trouvez un cahier 96 pages blanches, couverture transparente, 24x32, je vous remercie de me le signaler – j’ai fini par acheter 2 x 48 pages, ce qui fait bien 96) ?

Est-ce que vous avez aussi lutté contre le papier autocollant pour couvrir les livres ? Quelle plaie ce truc, c’est ma première année à m’en servir, et je suis preneuse de tutos pour l’année prochaine (et ainsi éviter de soumettre à nouveau mes enfants au triste spectacle de leur mère roulant le machin en boule en jurant…).

Cet été, en réfléchissant aux axes que je voulais donner aux Équilibristes pour cette nouvelle saison, je me disais qu’une des questions de fond qu’on aborde, c’est celle de donner un sens à cette expression « tout avoir », ou « tout choisir ». « Having it all » en anglais (ça sonne mieux quand même…).

Avec le plus de nuance possible. Sans recette, sans injonction, surtout pas.

Parce qu’il faut bien se l’avouer : ce qui était censé libérer les femmes est devenu une injonction de plus, ressenti par beaucoup comme une obligation d’assurer sur tous les fronts (et un de ces jours je vous écrirai la lettre que j’ai dans la tête depuis un moment là-dessus, tellement j’ai eu de conversations avec des femmes ces derniers temps à ce sujet).

Au gré de mes déambulations, je suis tombée sur ce magnifique projet porté par Etienne Fang : « Redefining "having it all" for women around the world ».

Animée par ses propres questionnements, cette Américaine a parcouru 12 pays pour photographier et interviewer plus d’une centaine de femmes sur leurs ambitions, leurs rêves, leurs difficultés autour de cette phrase « Having it all ». Elle a publié leurs portraits et en a tiré des leçons sur l’universalité de l’expérience, qui résonnent tant avec les messages que je souhaite véhiculer à travers Les Équilibristes.

“A few years ago, I began a personal inquiry into what “having it all” meant to women, starting first with interviewing forty women in my own life. After having my second child eight years ago, I made the bittersweet decision to leave my dream job in order to focus on my family for a year. Still, I felt conflicted. On one hand, I wanted to be with my children, but on the other, I loved my work. It was confusing, and I wanted to explore why. Having been a researcher for nearly two decades at large corporations, it made sense that I wanted to learn about a subject that is deeply personal to me — the choices and trade-offs that I, and all women, make regarding our work, life, and love.”

Le résultat est passionnant, et c’est la perle de la rentrée que je voulais partager avec vous.
 
Bonne lecture, et surtout, bonnes explorations,
xx
Sandra

Un mot sur cette photo : elle a été prise en mai 1943, à Buffalo, dans l'état de New York, et sa légende est la suivante : Lakeview nursery school for children of working mothers, operated by the Board of Education at a tuition fee of three dollars weekly. Mother coming to pick up her child after work
Je la trouve très belle.

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It's nice to be nice 😊

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