Qu'est-ce que tu deviens ?
Salut chères et chers Équilibristes,
Comment allez-vous ?
Je suis si heureuse de vous retrouver pour une nouvelle saison d’interviews et recommencer à vous envoyer des lettres chaque mercredi.
Pour cette rentrée, les idées de thème se bousculaient dans ma tête. Mais à chaque fois, je me disais que ça ne faisait pas assez « rentrée » comme thème. Et puis d’un coup, je l’ai trouvée mon idée.
Cette question, « Qu’est-ce que tu deviens ? », qu’on pose quand on retrouve quelqu’un après que plus ou moins de temps soit passé.
Vous allez comprendre.
Samedi dernier, j’ai revu ma promo de lycée, dont plein de copains/copines que je n’avais pas vu.es depuis… 18 ans. Gloups.
« Qu’est-ce que tu deviens ? »
Comment on résume 18 ans de vie en quelques minutes ? On parle de quoi ? On parle de son job, en bon.ne Français.e ? On parle de sa famille ? Et pourquoi pas de ses passions ou des livres qu’on a lus et aimés ?
En les retrouvant, en les écoutant, j’ai de nouveau réalisé à quel point on devient ce qu’on était déjà.
Ils n’ont pas changé. Je n’ai pas changé. Bien sûr (et heureusement !), nous avons mûri, évolué. Mais dans le fond, nous sommes les mêmes. Et je dis ça avec beaucoup de tendresse, un sourire en coin en me remémorant les jeunes adultes que nous étions.
La preuve ? Cette photo exhumée de mes albums (je suis sympa, j’ai flouté mes copines, mais certaines se reconnaîtront). Un repas de classe de seconde ou première. Un repas déguisé, comme on les aimait, comme je les aime toujours.
Devinez en quoi je suis déguisée ?
En parent d’élève… Je vous jure que c’est vrai.
J’avais la veste à épaulettes, les baskets pour courir du travail aux activités de mes enfants imaginaires (si, si, c’était vraiment le scenario et le personnage que je jouais), et un air très sérieux, parce qu’on est très sérieux quand on est parent d’élève. Et qu’est-ce qu’on a ri ce soir-là.
Je ne sais pas ce qu’il faut déduire de l’état de santé mentale de quelqu’un qui se déguise en parent d’élève à 17 ans, mais toujours est-il que le clin d’œil à ce que je fais maintenant est drôle.
Et si je vous raconte tout ça, c’est pour vous poser la même question :
« Qu’est-ce que tu deviens ? »
Pour vous encourager à repenser à la personne que vous étiez à 17 ans, à vous rappeler à quoi vous rêviez. Qui vous admiriez.
Pour vous encourager à vous poser, en conscience, la question de vos choix, de vos arbitrages, en particulier sur ces sujets qui nous tiennent à cœur dans Les Équilibristes : l’imbrication de toutes les facettes de nos vies.
Parce que j’espère que vous allez aussi bien que possible, que vous avez pu profiter d’un peu de repos, détente, ressource cet été. Et que vous abordez la rentrée avec de l’énergie.
L’incertitude face à l’avenir a toujours été là (en vrai, on n’a jamais su prédire le futur), mais les premiers mois de 2020 ont rendu cette observation plus vraie que jamais. Et en vous écoutant, j’ai l’impression que tout cela a mis en mouvement, donné plus de place à des désirs que beaucoup tentaient de faire taire sous un quotidien bien rôdé, ronronnant et rassurant.
C’est votre cas ?
Alors la saison qui s’annonce devrait vous plaire.
Toujours plus d’explorations, toujours plus de re-définitions, toujours plus de mouvement, parce que la vie ce n’est que ça.
Vous me suivez ?
Cette semaine, l’épisode que je vous propose est particulier puisque je suis de l’autre côté du micro. L’avantage quand on mène ce genre de projets, c’est qu’on rencontre plein de personnes. Une de ces personnes, c’est Mélanie Seynat, super auditrice de la première heure, qui a lancé Podcast Fait Main il y a un peu plus d’un an (je vous conseille vivement d’aller écouter si vous êtes passionné.e de « do it yourself », elle interviewe des créatrices de talent et c’est un régal !).
Elle m’a généreusement proposé de m’interviewer, pour en savoir plus sur les coulisses du podcast, et j’ai accepté sa proposition.
On a passé un très bon moment à échanger : l’ADN et la naissance du projet, les missions que je mène en entreprise, la place de l’amitié et le féminisme, l’influence de mon enfance aux US sur le contenu et le ton, le fait de lancer un projet depuis la « province », le temps pour soi, la connaissance de soi, le syndrome de l’imposteur.
Mais aussi cette question de fond : ça veut dire quoi vivre une vie pleine, complète, réussie, alignée. Pour soi, et certainement pas dans l’absolu.
J’espère que ça vous plaira !
A très vite pour la suite du programme.
Take good care,
Sandra
(Et là, j’ai très envie de vous mettre dans la tête ma chanson préférée de Céline Dion qui dit la même chose que ce que je vous ai écrit là)