Carving out

Salut mes chères et chers Équilibristes,

Lundi, j’ai profité d’une journée avec mes enfants, et on a passé un super moment à tailler des citrouilles pour faire des ‘Jack-o’-lanterns’, ces lampions avec lesquels les Anglo-saxons décorent leurs jardins et maisons au moment de Halloween. Une fête qui n’a pas toujours bonne presse en France, mais qui me ramène à mon enfance aux US et que je suis heureuse de voir mes petits adopter.

En anglais, on dit ‘to carve pumpkins’, et cette expression dit bien le geste de tailler, de creuser, d’évider.

Si j’aime cette expression, c’est parce qu’elle s’emploie au sens propre, et aussi beaucoup au sens figuré.

On dit par exemple, ‘to carve out time for something’ – dégager du temps pour quelque chose.

Et c’est là où je voulais en venir. Parce que c’est exactement de ça qu’il s’agit – intentionnellement aller creuser un temps dans un planning souvent bien rempli, pour faire quelque chose qui compte. Vous le voyez le geste ?

Il y a des années, quand j’étais manager, jeune maman, en déplacement, avec 700 emails non lus, des recrutements à faire, des incendies en pagaille à éteindre, un de mes collègues américains m’avait dit un jour « I took an hour to educate myself on this topic » - sur un sujet qu’il ne maîtrisait pas, il avait pris une heure pour aller s’informer, se former, pour se forger une opinion. Je m’en souviens encore tellement ça m’avait semblé fou à l’époque – prendre 1 heure ? Pour faire autre chose que des réunions, des présentations, des emails ? Impossible !

Parmi les nombreuses choses qui ont changé ces dernières années, il y a cette volonté farouche de ‘carve out time’ pour ce qui compte : des formations, du temps avec des personnes que j’aime, des loisirs. Ça n’est jamais parfait, ça me met parfois dans le rouge, mais ça a le grand mérite de me rendre heureuse & vivante.

Ne pas se laisser dicter le rythme. Ne pas se laisser déborder par les choses « à faire ». Prioriser ce qui compte, même par toutes petites touches. Même quand ça déborde (surtout quand ça déborde), sortir ma cuillère à évider et dégager du temps et de l’espace.

Dans cette période où ça déborde, pour beaucoup d’entre vous/nous, ça fait du bien de le rappeler.

Merci pour votre accueil des derniers épisodes, toujours aussi reconnaissante de voir que ces échanges vous touchent, et encore plus reconnaissante à mes invité·es qui nous font le cadeau de leur histoire. De plus en plus je me rends compte de ça – le cadeau que c’est d’offrir son histoire. Le reflet du miroir que ça crée pour les autres, et les chemins qui peuvent s’ouvrir.

Dans les épisodes à venir, il sera beaucoup question d’histoires, en français, en anglais !, dans des environnements très différents. Quelle joie de vous les partager.

Sinon, je voulais vous dire : lisez jusqu’en bas, je vous partage des choses très chouettes et vous donne rdv pour un live !

En avant mes Équilibristes, et take good care,
Sandra

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