Est-ce que je peux faire quelque chose pour toi ?

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Mes chères et chers Équilibristes,

(j’ai tourné ce début de mail dans tous les sens, et ai dû me résigner à une accroche peu engageante. Alors je vous demande de vous accrocher. Promis, ça a un lien avec nos sujets d’intérêt.)

Il y a quelques mois, j’étais chez le coiffeur (je vous avais prévenu·es…).

Mon coiffeur est quelqu’un de passionnant, et j’aime autant y aller pour me faire couper les cheveux que pour avoir des discussions intéressantes et toujours inattendues avec lui.

Alors que nous discutions tranquillement de bouquins, entre une tasse de thé et du papier cellophane, le patron du salon s’est arrêté à côté de nous et lui a demandé « est-ce que je peux faire quelque chose pour toi ? ».

La simplicité de cette question m’a scotchée.

Cet homme, propriétaire et responsable du salon, avait fini avec sa cliente, avait du temps devant lui, et proposait son aide à son équipe.

Tellement simple, tellement évident quand on y pense. Peu importe la « place » dans la hiérarchie, il y a un salon à faire tourner, des clientes à satisfaire, des serviettes à plier et ranger, des cheveux coupés à balayer, des couleurs à rincer, et une équipe à aider à faire tout ça.

Alors j’ai demandé à mon coiffeur ce que ça changeait pour lui qu’on lui pose cette question.
En réalité, j’avais déjà ma réponse : la fidélité des équipes travaillant dans le salon, la fidélité de la clientèle, le fait qu’on s’y sente si bien en tant que cliente.

Tellement simple.

Il y a autre chose que je voulais souligner dans cette question, pour faire le lien avec ce dont je voulais vous parler : le fait que le responsable pose la question de ce qui va aider.

Il n’a pas plié les serviettes alors que son équipe avait besoin d’aide pour préparer les couleurs, ou pour accueillir une cliente.

Il ne s’est pas empressé d’aller s’occuper à quelque chose qui aurait coché la case « j’ai participé », mais qui n’aurait pas aidé l’équipe, il leur a demandé ce dont ils avaient besoin.

Vous voyez bien le lien avec les sujets qui nous occupent ici ?

J’en vois deux, avec lesquels j’aimerais vous laisser :

  • En équipe, c’est résister à la tentation de présupposer ce dont les autres ont besoin. Le risque, c’est de mettre des ressources (efforts, temps, argent) sur des solutions qui ne font aucune différence. Tout le monde y perd. La question « qu’est-ce que je peux faire pour toi ? de quoi as-tu besoin de ma part ? comment je peux t’aider ? » est excellente pour ne pas tomber dans le piège et ouvrir les conversations qui comptent.

 

  • Au niveau individuel, c’est se demander si les efforts que l’on fournit, quel que soit le domaine de vie, contribuent à construire la vie que l’on a envie de construire. C’est une question au cœur du coaching, au cœur de cette idée de choisir, de piloter, partout où on le peut. J’ai conçu une série d’emails pour cet été, pour vous accompagner à vous poser les bonnes questions, celles qui amènent à faire des choix plus justes pour soi, et à construire ce que l’on a vraiment envie de construire, dans le pro & le perso. Les bons efforts au bon endroit. Si vous avez envie de nous rejoindre dans cette liste dédiée, vous pouvez vous inscrire ici.

 
Cette lettre-ci fait une pause pour quelques semaines, je vous retrouverai fin août avec joie.
D’ici là, passez un très bel été.

Take good care,
Sandra

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