Le feu de cheminée intérieur
Salut chères et chers Équilibristes,
Here we go again… Nous voilà reparti.es pour un tour de confinement, équipé.es de notre première expérience, de nos apprentissages, de nos souvenirs, de nos appréhensions aussi peut-être.
Comment allez-vous ?
J’ai plein de newsletters écrites dans ma tête sur les sujets qui nous intéressent ici – l’intégration harmonieuse de toutes les facettes de la vie.
Mais là, j’ai très envie de faire ma Gwyneth Paltrow du confinement et de juste parler de ce qui fait du bien. Sans donner de leçons, juste pour le plaisir, et avec l’idée que peut-être que ça vous fera penser à ce qui vous fait du bien à vous.
Ce qui fait du bien, la seule recherche qui vaille ces jours-ci. Cultiver la douceur, l’attention à soi, dans la réalisation que le soin de soi est la base pour pouvoir « show up » dans le monde avec attention, tolérance, générosité, et soyons fous, amour.
Tout l’opposé d’un repli égocentré, mais plutôt la volonté de se créer un cocon qui donne la force d’avancer dans un monde à la violence inouïe en ce moment. Et de trouver l’énergie de se dire qu’on a une prise, un impact sur pas mal de choses, même quand le sentiment d’impuissance rôde.
Alors mesdames.ssieurs (j’inverse la formule d’usage, vous êtes beaucoup plus de femmes à me lire, même si je suis si heureuse d’intégrer des hommes dans la communauté des Équilibristes), petit pot-pourri de ce qui me fait du bien en ce moment – complétez la liste, faisons-la vivre ensemble !
Vous allez voir, son fil conducteur est simple : s’écouter et expérimenter.
1. Ne pas me forcer
Comme dirait ma chère amie Amélie, « It’s ok to not be ok ». Il y a des jours où ça ne va pas, vraiment pas. Sans tomber dans une posture de victime ou de lamentation, ni de s’autoflageller en se disant qu’il y a des gens qui vivent bien pire en ce moment et qu’on n’a donc pas le droit de se plaindre, je ne crois pas non plus au fait de se forcer à répondre oui, par politesse, pour ne pas ennuyer les autres. Il y a un temps pour tout, et il y a des jours où je m’autorise à répondre « non » quand on me demande si ça va. Vendredi dernier, clairement, c’était non. Samedi aussi. Lundi, c’était un grand oui. Tout passe, vraiment tout.
2. Cultiver ma « capacity for wonder »
Au lycée, j’ai eu la chance d’être l’élève d’enseignants passionnés et passionnants. Deux me viennent en tête, ma prof de littérature américaine, et mon prof d’histoire américaine. Ils nous embarquaient littéralement dans leurs cours, à la découverte de trésors de la littérature de F. Scott Fitzgerald, nous plongeant comme si on y était dans la crise des missiles cubains ou les luttes pour les droits civiques. « Capacity for wonder », c’est extrait d’une citation de Fitzgerald dans ‘The Great Gatsby’, un livre qui m’a profondément marquée. Notre prof nous faisait étudier des citations, et toutes me servent aujourd’hui encore pour parler ou penser avec nuance les événements de la vie (comme Friends, mais en plus intello). Et cette capacity for wonder, elle se muscle, et elle m’est précieuse. Se focaliser sur les détails qui touchent, qui émeuvent, quand le hors-cadre fait mal (ou même quand il est beau d’ailleurs). Arriver à trouver le beau, l’agréable auquel se raccrocher. Ça, ça fait du bien.
3. De la musique !
La musique a toujours été là, et elle joue un rôle clé dans ma vie, dans la notion de transmission et de partage dans ma famille. Je me suis rendue compte à une période que je n’en écoutais plus dans mon quotidien, signe que quelque chose était à réajuster. J’adore m’en servir comme amplificateur. Quand j’ai le blues, j’écoute des musiques qui vont me permettre d’aller au bout de ces émotions, quand j’ai envie de rire et m’amuser, je mets des tubes de la radio et on embarque les enfants dans des danses dans le salon. La musique porte, et je ne m’en prive pas en ce moment.
Et vous, quelle(s) musique(s) vous font du bien ?
J’ai créé pour vous une playlist collaborative « Ce qui fait du bien aux Equilibristes ! » sur Spotify.
Vous venez partager vos coups de cœur et morceaux qui font du bien ?
Il n’y a pas de police du bon goût, amenez ce que vous voulez, ce qui vous fait du bien et que vous avez envie de partager aux autres ! Et taggez @les_equilibristes_podcast sur Instagram pour que je puisse partager ce que vous avez partagé. Ça fera une grande chaîne de partage du partage.
4. Intégrer du mouvement, tout le temps
J’ai grandi en faisant beaucoup de danse et le mouvement m’est essentiel, une manière de m’exprimer, de me sentir vivante et me dépasser sans aucun autre enjeu que celui de me faire plaisir.
Alors, cette fois-ci, sans enfants à la maison, avec plus de liberté dans l’utilisation de mon temps, j’ai décidé de remettre du mouvement dans mes journées : balade matinale, jogging, yoga avec mes profs préférés en ligne, balade digestive le midi, étirements (en musique) le soir – je serai créative.
Et ce que je constate, immanquablement, à chaque fois, inévitablement, invariablement (vous avez compris), c’est à quel point ça débloque : les pensées, les difficultés, les idées.
Vous en avez eu des idées ou déclics en bougeant ?
5. Bricoler
Vous connaissez (ou pas) ma passion pour le tricot, qui passe souvent en 15ème position dans mon quotidien d’équilibriste. Je fais le choix de prioriser autre chose. Mais là, j’ai une envie folle de me re-plonger dans des projets entamés et jamais finis. Occuper ses mains, créer mettent dans un état de « flow », essentiel ces temps-ci pour rester sain.es d’esprit. Dr Sasha Heinz, dont je vous ai déjà parlé, en a fait un article qui résonnera sûrement pour vous.
6. Rire, rire, rire
La semaine dernière, je n’avais vraiment pas le cœur à rire, mais je sentais que j’en avais besoin. Alors j’ai fait ce que tout podcaster fait : j’ai cherché un podcast drôle. Et j’ai été servie. Je suis tombée sur cette pépite d’humour absurde, complètement décalé, et qui ne fait mal à personne : le Ron Burgundy podcast. C’est un podcast dans lequel le personnage de Ron Burgundy (tiré du film Anchorman), un présentateur ringard, imbus de lui-même, irrespectueux, misogyne, bref, complètement à côté de la plaque, interviewe des personnalités. L’humour étant très personnel, aucune garantie que ça vous fasse rire aussi, mais allez quand même y jeter une oreille si le cœur vous en dit. Les épisodes avec Sia (bien perchée elle aussi) et Esther Perel (parfaite dans son rôle réel de thérapeute de couple) sont fabuleux, tout comme celui où il parle de l’Angleterre.
Et vous me direz si vous avez vu des films, écouté des podcasts, ou lu des choses très drôles ces derniers temps – je partagerai !
7. Être en lien
Aucune envie d’enchaîner les apéros Zoom (je pense que tout le monde a sa dose d’écrans), mais très envie de garder ou reprendre le lien avec celles et ceux qui comptent pour moi. Alors tous les jours, un coup de fil à un.e ami.e. Que c’est bon !
Voilà ma boîte à outils pour les semaines à venir (oserais-je dire, pour la vie ?). Elle va s’enrichir, c’est sûr. Mais elle est déjà sacrément bien dotée et réconfortante.
Je pense tant à vous toutes et tous. A celles et ceux qui vivent des difficultés personnelles, des drames, qui se cumulent au reste. A celles et ceux dont l’activité est menacée par la période.
Tenez bon.
Et comptez sur moi pour show up dans vos boîtes mail et vos écouteurs aussi régulièrement que j’en ai l’habitude.
Et promis, je vous parle d’autre chose la prochaine fois. Je ne compte pas me transformer en influenceuse lifestyle, ça m’irait très mal au teint.
Je vous embrasse affectueusement,
Sandra