On ne passe pas de 0 à 10 000 sans passer par 324
Bon, je vous l’accorde, mon accroche a un petit côté « Cité de la Peur » : « On ne peut pas tromper 1000 personnes 1000 fois ».
Mais cette semaine, j’ai envie de faire une digression, de partager avec vous une sorte de bilan/mantra/leitmotiv qui me revient régulièrement sous plein de formes.
Cela va bientôt faire un an que j’ai lancé le premier épisode des Équilibristes, et j’en suis très fière. Si je me posais à moi-même la question que je pose à mes invité.es « De quoi es-tu fière », je dirais ça : je suis fière d’avoir lancé les Équilibristes.
J’en suis fière, parce que les sujets que l’on y aborde sont d’une grande importance pour moi. J’ai bien l’impression que parler de ça est une de mes missions de vie.
J’en suis fière aussi parce que ça m’a coûté de le lancer. Pas financièrement, mais en dégommage de syndrome de l’imposteur, en faisage taire de doutes, en rabaissage d’exigence et de perfectionnisme. Vous l’avez compris, si ces thèmes me fascinent et si je les aborde dans les Équilibristes, c’est bien parce que je me sens très concernée.
Et au fur et à mesure des petits pas que j’ai entrepris pour lancer ce podcast, j’étais obsédée par cette idée : on ne passe pas de 0 à 10 000 (écoutes, partages, abonnés à ma mailing list), sans passer par 324. Ou 12. Ou 8644. Je suis toujours obsédée par cette idée.
On ne peut pas apprendre sans faire. On ne peut pas savoir sans s’être trompé. Ça n’existe pas. En tant que parent, on y est confronté tous les jours : on n’attend pas de nos enfants qu’ils se lèvent un matin en sachant marcher, ni qu’ils mangent pour la première fois tout seul sans en mettre partout. La seule solution, c’est d’y aller, d’essayer.
Et pourtant, cette peur du « not good enough », je la vois partout. Chez moi, bien sûr, mais chez tant d’autres, sous tant de formes. On fait preuve d’infiniment plus de tolérance, d’indulgence, de patience pour les autres que pour soi. Dr. Aurélia Schneider en parlait très bien dans le dernier épisode.
Dans cette époque où l’on a l’impression que tout est plus simple/rapide/facile pour les autres, où les succès instantanés, les vidéos virales, font beaucoup parler d’eux, il est tentant de se dire que ça ne vaut même pas le coup de se lancer. Bah oui, après tout, la place est déjà prise, non ?
Non.
Oui, la courbe d’apprentissage est incompressible, inévitable. Oui, ça peut prendre du temps. Oui, d’autres font peut-être des choses similaires à ce que vous envisagez. Mais c’est une très bonne nouvelle. Parce que dans ses apprentissages, ses explorations, on rencontre des gens formidables, on apprend des tas de choses utiles, intéressantes, qui font la différence.
Des variantes de ce que je vous dis là, on en lit tous les jours sur les réseaux sociaux, avec en prime une belle mise en forme. Mais aujourd’hui, j’avais juste envie de vous rappeler ça, on ne sait jamais, ça peut toujours vous servir, là, tout de suite : on ne passe pas de 0 à 10 000 sans passer par 324.
Si cette idée vous plaît, vous motive, je vous conseille vivement d’écouter et de lire Seth Godin. Il dit la même chose, en beaucoup mieux. Et surtout en rappelant que l’important, c’est de se lancer, d’y aller, de « show up », inlassablement, généreusement, en gagnant petit à petit la permission de s’adresser à ceux qui font partie de notre tribu, aussi petite ou grande soit-elle. Il parle aussi de « danser avec la peur », qui est une formule qui ne peut que me plaire.
Patience. Engagement.
En avant, chère tribu d’Équilibristes, et merci d’être là,
Sandra
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