Toujours plus haute la barre ?

Hier soir, discussion avec mon mari à qui j’expliquais redouter la fatigue d’un long trajet en voiture et de vacances seule avec nos deux jeunes enfants. Il me répond à juste titre « C’est toi qui l’as voulu, c’est une super idée de partir avec eux, mais n’oublie pas que tu as le choix. C’est comme ton histoire de madeleines achetées vs le gâteau fait maison dans ton dernier épisode – c’est toi qui décides où tu mets la barre ».

Pas faux. (Et très énervant de voir qu’il sait utiliser les leçons de mes podcasts pour me rappeler que je ne me les applique pas toujours… ça c’est un autre sujet…)

Très juste même, et faisant écho à plein de choses lues récemment.

Un article, en particulier, recommandé par une auditrice, qui m’a beaucoup parlé parce qu’il pose la question de la compatibilité entre féminisme et écologie.

La journaliste, Nora Bouazzouni, parle de son sentiment d’incohérence : elle défend à la fois le fait que les femmes sortent de la sphère domestique, et en même temps elle passe des heures à faire sa propre lessive, ses cosmétiques ou de la brioche maison.

Je repense alors à mes propres bonnes résolutions et intentions : préparer le dimanche un goûter maison pour la semaine pour éviter les suremballages et le sucre, benchmarker* les shampooings solides pour petits pour réduire les emballages et être sure que la composition ne leur dérègle pas les hormones, ne plus acheter de gourdes de compotes, pourtant si pratiques…

Dit comme ça, les causes sont nobles et l’effort en vaut largement la peine. Mais parfois le découragement guette, et à vouloir faire sa part du colibri, on peut se sentir bien riquiqui et se demander « à quoi bon ? ».

On peut choisir aussi, comme le suggère cet article du site www.fabuleusesaufoyer.com, de retourner la contrainte en quelque chose de positif, et se rendre compte que ces choix permettent de libérer du temps en fin de compte, et surtout de retrouver le plaisir de fabriquer des choses soi-même.

J’avoue que je ne sais pas quoi en penser. J’oscille. Et surtout, je fais de mon mieux.

Mais, sans vouloir tomber dans les clichés de genre, j’ai quand même bien l’impression que cette charge, aussi essentielle et noble soit-elle, repose surtout sur les femmes.

Vous faites comment vous ? Qui est le préposé au fait maison chez vous ? Ça vous met la pression ou c’est un choix et un plaisir ?

En avant les Équilibristes,

Prenez soin de la planète & de vous aussi,

Sandra

* c’est l’anglicisme du jour, qui réunit deux de mes passions : l’anglais et le marketing. En vrai, benchmarker ça veut dire comparer toutes les offres sur le marché. Je l’ai aussi fait il y a quelques années pour le choix de la poussette. Avec un tableau Excel. Oui oui…

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