Trois, pas plus

Mais qu’est-ce qu’elle raconte encore ?

3 enfants ?

3 verres de vin ?

3 M&M’s ?

Ben non, raté.

3 priorités, pas plus.

Si vous êtes là, c’est parce que, a priori, les questions autour de la conjugaison des ambitions professionnelles et personnelles vous intéressent (ou alors vous êtes un membre de ma famille, ou un.e ami.e et je vous ai abonné.e de force, pauvre de vous).

Et si ces sujets vous intéressent, que vous vous êtes abonné.e de votre plein gré, il y a des chances que vous soyez un peu comme moi : l’impression fréquente de « have a lot on your plate* », l’emploi régulier d’expressions comme « sous l’eau », « c’est la course », et peut-être, si vous avez de la chance, une légère tendance au perfectionnisme qui vous fait mettre la barre assez haut dans tous les domaines (sinon c’est pas drôle).

Les Équilibristes s’appellent comme ça parce que j’aime l’idée du réajustement permanent, condition sine qua none pour avancer sur un fil. Pour tout vous dire, je n’aime pas l’expression « équilibre vie privée – vie pro ». Elle suggère quelque chose de figé, tout le contraire de ce que je souhaite explorer à travers le podcast et les activités que je mène autour.

Et ce n’est pas un hasard s’il y a un & dans le logo du podcast. C’est l’intégration, la conjugaison, l’imbrication qui m’intéressent. Pas le « ou », le choix ferme qui impliquerait un renoncement.

Mais je suis aussi pragmatique, et je ne crois pas qu’on puisse tout avoir en même temps. Il y a des phases, des temps de vie, et tout doit être mouvant et flexible. Vaste sujet pour un autre jour, une autre newsletter.

Alors, j’aimerais vous partager une façon de voir les choses qui est en train de m’aider sacrément. Avec un peu de chance, ça vous aidera aussi.

J’ai lu il y a quelques semaines un article dont le propos m’a bien plu.

L’auteure de l’article, entrepreneure et maman, y partageait sa méthode pour jongler avec tous les pans de sa vie.

Sa théorie : on a 4 « paniers » ou domaines dans la vie (pour elle, le soin de soi, le travail, les enfants, les relations, mais on peut les définir de la manière qui fait sens pour soi). Et elle explique qu’elle ne peut en prioriser que 3 à la fois. A chaque fois qu’elle a essayé d’en rajouter un 4ème, c’est là que ça a débordé.

Donc, en partant du principe que prendre soin de soi est non-négociable (que ce soit en dormant, en faisant du sport, en méditant, en tricotant, chacun.e sa méthode), il ne reste réellement que 2 paniers à prioriser.

Donc, on ne peut pas être une mère ultra-présente, en même temps qu’on s’engage à fond dans un projet professionnel, tout en se lançant un défi sportif nécessitant de la préparation, et en étant l’amie et la compagne idéale.

Cette théorie, on peut encore l’affiner, et c’est encore plus chouette : Randi Zuckerberg a écrit un livre qui s’appelle « Pick Three: You Can Have It All (Just Not Every Day) ». (Cette vidéo est chouette aussi, très américaine dans le ton J). Randi parle de 5 grands domaines (et son propos est surtout axé pour les entrepreneurs, mais tout à fait valable pour les autres) : le travail, le sommeil, le sport, la famille, les amis.

Je n’ai pas lu son livre, mais l’idée de fond me suffit. Chaque jour, chaque semaine, chaque mois, on choisit les 3 paniers/domaines que l’on souhaite prioriser.

J’adore cette idée qu’on peut réajuster en permanence, sans attendre de grandes échéances ou prévoir à trop long terme. Il suffit de se poser la question, en conscience, et de décider.

Par exemple, pendant une semaine de vacances, on décide consciemment que les priorités seront la famille, les amis et le sport. Ou la famille, le fromage et le sommeil (devinez d’où je vous écris).

Quelle souplesse ! Et quelle légèreté quand on décide de se concentrer uniquement sur 3 priorités, ça m’aide beaucoup à lâcher le reste. Il y a effectivement un temps pour tout.

Donc pour conclure : 3 balles, 3 paniers, 3 corbeilles en macramé, 3 sacs en toile de jute, bref ce que vous voulez. Mais pas plus de 3.

Essayez, vous me direz si ça marche pour vous aussi !

Take care et en avant mes Équilbristes !

Sandra

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* Bienvenue aux nouveaux abonnés ! Et préparez-vous à des anglicismes, j’ai tendance à faire ma JCVD dans la vie en général, et ici aussi. Donc, « to have a lot on your plate », c’est l’équivalent en anglais de « avoir du pain sur la planche » ou « avoir la barque chargée » (ça se dit ça ??)