Épisode 55 : Claire & Cédric Audibert - Évaluer chaque jour ce qui marche & ajuster

Salut mes chères et chers Équilibristes,

L’épisode d’aujourd’hui est long et dense et aborde des tas de sujets qui sont au cœur de nos explorations d’Equilibristes.

« Quand on devient parent, notre empathie est décuplée. Et quand on a un enfant qui a des besoins différents, des soucis de santé, cette empathie est encore plus poussée. Et même dans le contexte professionnel, ça nous donne cette capacité à comprendre la situation de l’autre, à comprendre les problèmes de l’autre. Pour moi ça a été radical : j’ai cette capacité à appréhender les problèmes des autres que je n’avais pas avant, à avoir un regard sur les difficultés que les gens peuvent rencontrer et à intégrer ça dans mon équation de ‘comment on résout un problème ensemble’. »

Je vous présente Claire et Cédric Audibert, couple français récemment rentré d’une expatriation de 12 ans en Australie. Là-bas, ils ont vécu beaucoup de choses : leur premier aménagement ensemble, après quelques mois de vie en couple en France, les années de vie à deux, à voyager, travailler, s’épanouir chacun et ensemble. Puis la grossesse, l’arrivée d’Eliott, atteint d’une forme rare d’épilepsie génétique. La vie à trois qui ne ressemble pas à ce qu’ils avaient imaginé, un mélange de grand bonheur et d’angoisse indescriptible. Et l’envie d’un deuxième enfant, Oscar, qui naît deux ans après.

Avec eux, nous avons retracé toutes ces années depuis leur arrivée en Australie, la naissance d’Eliott et l’incertitude dans laquelle ils ont été plongés, leur besoin de recréer de la normalité autour d’eux, en particulier en continuant à travailler tous les deux. Nous avons parlé de l’impact des congés maternité et paternité sur leur fonctionnement de couple et de famille, de la manière dont ils prennent soin d’eux, et des compétences qu’ils ont acquises en navigant les difficultés liées à la maladie d’Eliott – empathie, calme, recul. Et confiance dans les décisions qu’ils prennent pour le bien-être de leur famille et des individus qui la composent.

« J’ai appris à parler, mais j’ai aussi appris à Claire qu’il fallait me donner un peu de temps pour ça. Elle me poussait beaucoup et je lui disais « pas encore, pas encore ». On a appris l’un de l’autre à savoir comment on gère ça, et comment on vit ces situations. »

Nous avons parlé de la manière dont leurs vies, en tant que femme, homme, couple, parent, salarié, se sont adaptées, et continuent de le faire chaque jour avec cette balle en plus que représente la maladie d’Eliott. En cherchant toujours la justesse : s’adapter, oui bien sûr, tout focaliser autour de la maladie, non.

« J’ai eu la réalisation que les choses sympa, on peut plus te les enlever. Une fois qu’on l’a vécu, ça va dans la banque à souvenirs, et ça pour le coup, c’est acquis, on ne peut pas nous l’enlever. »

L’histoire de Claire et Cédric, c’est l’histoire de deux équilibristes que j’admire énormément et dont je suis honorée qu’ils aient été mes invités. Leur recul, la nuance de leurs propos, leur humour aussi sont une grande source d’inspiration.

Bonne écoute, et n’oubliez pas de venir partager vos réactions, observations, idées sur vos réseaux, ou directement en commentaire de l’épisode ici.

En avant et à bientôt mes Équilibristes,

Sandra

 
Précédent
Précédent

Épisode 56 : Eric Guerin - Changer la culture

Suivant
Suivant

Épisode 54 : Julia Peyre - Aider les aidants